FEBVRIER 1594- 607

Supplément tiré de l'édition de 1736.

Au commencement de ce mois, le sieur de Villeroy ayant fait son accord, et celui de son fils le sieur d'Alincourt , avec le Roy, pour la ville de Pontoise, est rentré au service de Sa Majesté, qui lui a donné l'employ de secretaire d'Estat, qu'il avoit occupé sous le roy Henry iii.

Le dimanche 6 de fevrier, le duc de Mayenne a assisté à la messe des capitaines de quartier, aux Augustins.

Le samedi ia de fevrier, un honneste bourgeois a reçu la lettre suivante, sur la reduction de Lyon :

«Monsieur, c'est à ce coup que je vous écrirai librement, et nommerai les personnes par leur nom, puisque Dieu m'a fait la grace de voir le Roi reconnu en cette ville, remise entierement en son obéissance, contre toute esperance humaine. Si ma lettre du present mois vous a été rendue, vous aurez vû que nous étions en terme et à la veille d'être Espagnols et Savoyards, d'autant que le gouvernement de notre ville étoit ès mains de personnes du tout affectionnées à leur parti ; et vous dirai en peu de mots ee qui «'est passé, sans repeter le précédent.

« Le roy d'Espagne depuis peu de tems a confirmé plus que jamais ses pratiques et intelligences avec le duc de Mayenne, comme nous avons vû par ses lettres écrites à Madrid le 11 de janvier dernier, à ceux de sa faction en cette ville, par lesqueHes il les assuroit d'hommes et d'argent : en exécution de quoi le duc de Terra-Nova, gouverneur de Milan, en même

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	FEBVRIER 1594- 607 Supplément tiré de l'édition de 1736. Au commencement de ce mois, le sieur de Villeroy ayant fait son accord, et celui de son fils le sieur d'Alincourt , avec le Roy, pour la ville de Pontoise, est rentré au service de Sa Majesté, qui lui a donné l'employ de secretaire d'Estat, qu'il avoit occupé sous le roy Henry iii. Le dimanche 6 de fevrier, le duc de Mayenne a assisté à la messe des capitaines de quartier, aux Augustins. Le samedi ia de fevrier, un honneste bourgeois a reçu la lettre suivante, sur la reduction de Lyon : «Monsieur, c'est à ce coup que je vous écrirai librement, et nommerai les personnes par leur nom, puisque Dieu m'a fait la grace de voir le Roi reconnu en cette ville, remise entierement en son obéissance, contre toute esperance humaine. Si ma lettre du present mois vous a été rendue, vous aurez vû que nous étions en terme et à la veille d'être Espagnols et Savoyards, d'autant que le gouvernement de notre ville étoit ès mains de personnes du tout affectionnées à leur parti ; et vous dirai en peu de mots ee qui «'est passé, sans repeter le précédent. « Le roy d'Espagne depuis peu de tems a confirmé plus que jamais ses pratiques et intelligences avec le duc de Mayenne, comme nous avons vû par ses lettres écrites à Madrid le 11 de janvier dernier, à ceux de sa faction en cette ville, par lesqueHes il les assuroit d'hommes et d'argent : en exécution de quoi le duc de Terra-Nova, gouverneur de Milan, en même

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